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Monde Les prix des céréales et des engrais se détendent

Les marchés se sont détendus ces dernières semaines après la reconduction de l'accord sur les exportations de céréales en mer noire.

La situation mondiale s’est apaisée avec la prolongation de l’accord russo-ukrainien sur le corridor d’exportations. Les engrais, eux aussi, voient leurs prix reculer.

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"On observe depuis les dernières semaines la détente significative des prix des céréales", favorisée par la reconduction de l’accord russo-ukrainien le 19 novembre 2022, retraçait Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer, à l’issue du conseil spécialisé grandes cultures mensuel de l’organisation le 14 décembre 2022.

Les engrais sont également concernés, avec en novembre, "une baisse significative des prix des différentes familles", ajoutait-il. La perspective d’une amélioration de l’approvisionnement a pesé sur les prix : d’une part, l’Europe reprend sa production.

D’autre part, les exportations d’origine mer Noire pourraient être facilitées par l’extension de l’accord céréalier. Autre élément favorable : la baisse des prix du gaz naturel enregistrée sur cette même période, permise par un repli de la demande en chauffage dans l’hémisphère nord, expliquait-il.

Blés ukrainiens, russes et français compétitifs

"Les prix des blés ukrainiens, qui sont déjà sous le marché depuis cet été à la faveur de l’accord, sont à des niveaux de prix extrêmement compétitifs", rapportait Marc Zribi. Les origines russe et française atteignent quant à elles des niveaux supérieurs, mais restent compétitives par rapport aux autres origines.

Dans l’hémisphère sud, les conditions météorologiques sont contrastées : excellentes en Australie, où la moisson de blé en cours laisse entrevoir des rendements records ; médiocre en Argentine, où le déficit hydrique ampute nettement les résultats, résumait l'expert. Dans l’hémisphère nord, le blé entre en dormance.

En 2022-2023, les principaux exportateurs de blé tendre seront la Russie (40,8 millions de tonnes prévues contre 33,4 en moyenne quinquennale), l’Union européenne (31,5 contre 27,3), l’Australie (25,4 contre 15,6), et dans une moindre mesure les États-Unis (20,9 contre 25,2), l’Ukraine (13 contre 17,8), le Canada (18,7 contre 18,2) et l’Argentine (8 contre 12,5). "Sans surprise, l’Égypte, l’Indonésie, la Turquie et la Chine seront les principaux acheteurs" sur cette même période, commentait Marc Zribi.

Échanges de maïs dans la moyenne

En maïs, les conditions de culture sont bonnes à exceptionnelles au nord des États-Unis, au Canada et au Mexique, pendant que les semis se poursuivent dans l’hémisphère sud. En Europe, les conditions sèches ont fait reculer les rendements.

Les échanges mondiaux quant à eux, "s’inscrivent dans la moyenne quinquennale", notait Marc Zribi. Et les principaux acheteurs "devraient être l’Union européenne, la Chine et le Mexique [alors que] les prix ont plutôt tendance à se stabiliser".

L’expert signalait par ailleurs la conclusion cet été d’un nouvel accord entre le Brésil et la Chine, qui devrait booster les ventes de maïs en provenance du Mato Grosso : "c’est la première fois que la Chine autorise des importations de l’origine brésilienne". Celles-ci sont estimées à 18 millions de tonnes.

La Chine s’intéresse aux orges

Comme en maïs, les prévisions des échanges mondiaux d'orges en 2022-2023 restent stables par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les prix restent quant à eux "très proches" quelle que soit l'origine. "On note aussi un réveil des achats de la Chine sur le marché des orges", signalait Marc Zribi.

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